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Certaines exploration de Green Connexion

Certaines exploration de Green Connexion

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Green Connexion et ses membres à l’NHPC pour la journée Mondiale de la Biodiversité

Le projet hydroélectrique de Nachtigal Amont (420 MW), qui comprend la construction de barrages en béton compacté au rouleau (BCR), d’un canal usinier, d’une centrale hydroélectrique dotée de sept groupes de 60 MW et d’une ligne d’évacuation d’énergie jusqu’à Yaoundé, se situe sur le fleuve Sanaga à 65 km de Yaoundé.

Ce projet stratégique pour l’Etat du Cameroun est développé par une société projet camerounaise, Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), donc les actionnaires sont EDF International, l’État du Cameroun et la Société Financière Internationale, qui s’est fixée pour ambition de se conformer aux meilleures pratiques nationales et internationales en matière environnementale et sociale, d’aménagement hydraulique et de construction d’infrastructures.

 


Green Connexion et ses membres à l’NHPC pour la journée Mondiale de la Biodiversité

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Les actions de Green Connexion pour la conservation des plantes aquatiques

Les actions de Green Connexion pour la conservation des plantes aquatiques d’eau douce au Cameroun (2014 – 2016)

Preasious Forbi, Marlène Ngansop T., Mireil Tchoupou V., Eric Ngansop T. & Jean-Paul Ghogue (09 Mai 2017).

L’équipe de Green Connexion lors d’une remontée de la Sanaga en pirogue à moteur pour rejoindre l’embouchure de la rivière Djikem. Photo@greenconnexion. 2016.

Au Cameroun à l’heure actuelle, nous œuvrons dans le domaine de la conservation des plantes aquatiques d’eau douce dans les fleuves Sanaga, Nyong, Mbam, Ntem et Djikem. Nous œuvrons surtout dans la protection et la conservation des plantes directement menacées par la construction des barrages hydroélectriques et des barrages de retenue.

Sur le fleuve Sanaga, sous un contrat avec le Projet hydroélectrique de Nachtigal depuis 2015, Nous essayons de sauver d’extinction les plantes Ledermanniella sanagaensis (CR=en danger critique d’extinction) et endémique des chutes de Nachtigal où la construction du barrage du même nom est prévue, Ledermanniella thalloidea (EN=en danger d’extinction), toutes deux appartenant à la famille des Podostemaceae ; de Dregea abyssinica (CR à l’échelle nationale) appartenant à la famille des Asclepiadaceae.

L’équipe de Green Connexion lors d’une prospection sur le lit du fleuve Sanaga. Photo@greenconnexion. 2015.

Le fleuve Mbam étant le plus important affluent de la Sanaga, nous recherchons s’il existerait dans ce cours d’eau des plantes menacées sur la Sanaga par la construction des barrages. Nous y recherchons depuis 2016 les espèces citées plus haut, mais aussi Dicraeanthus zehnderi, Winklerella dichotoma, Zehnderia microgyna toutes les trois globalement CR, mais qui sont actuellement endémiques des chutes de la Sanaga à Edéa.

 

Nous effectuons sur le fleuve Djikem, cours d’eau qui se jette dans la Sanaga aux alentours de Mbandjock, le même travail de recherche que sur le Mbam.

Le Nyong est le deuxième plus grand cours d’eau du Cameroun après la Sanaga. Dans le cadre d’un sous-contrat avec Oréade-Brèche qui travaille pour la société Platinum Power, Green Connexion a, en 2016, effectué un inventaire sommaire des espèces aquatiques d’eau douce sur ce fleuve, et les résultats montrent qu’il comporte de nombreuses

L’équipe de Green Connexion lors d’une mission de prospection sur le fleuve Mbam. Photo@greenconnexion. 2016.

espèces intéressantes du point de vue de la conservation, par ce que menacées à de degrés divers. On peut citer par exemple Saxicollela nana (endémique du Nyong) et Ledermanniella boumiensis toutes deux (VUD2), Ledermanniella schlechteri, Ledermanniella bifurcata et Macropodiella heteromorpha toutes les trois (VU B2ab(ii,iii)) et Impatiens letouzeyi (EN).

Comparée à la Sanaga, actuellement, le fleuve Nyong reste relativement peu perturbé. Pour tout projet sur ce dernier, les exemples des espèces menacées ci-dessus montrent l’importance des initiatives de conservation des plantes aquatiques d’eau douce à la base c’est-à-dire avant le démarrage de tout projet d’envergure.

Dans le cadre du projet hydroelectrique de Memve’ele, nous avons prospecté et cartographié les sites favorables à une éventuelle transplantation des Podostemaceae menacées par le dit barrage sur les fleuves Ntem et Diwomé, à l’est et à L’ouest de Nyabessan (Nkong-meyos, Mvi’li Mengale, Nsebito, Nnemeyong, Ntebesock, Chantier barrage et Ebianemeyong), et les plantes à protéger sont Ledermaniella ntemensis (CR) et Ledermaniella annithomae (EN).

L’équipe de Green Connexion sur les cascades du fleuve Nyong à Dipippy. Photo@greenconnexion. 2016.

L’équipe de Green Connexion lors d’un inventaire sur les cascades du fleuve Ntem. Photo@greenconnexion. 2015.

Généralement, quand un grand projet est entrepris sur un grand cours d’eau, même avec la bonne volonté, les actions de conservation in situ (sur le site du projet) sont difficiles et coûteuses. Dans ce contexte, la transplantation (enlever l’espèce menacée pour aller la replanter ailleurs), la recherche et la conservation de nouvelles populations sont très souvent envisagés comme la meilleure alternative.

Or la plupart des plantes aquatiques d’eau douce sont très regardantes en termes de conditions physiques et chimiques du milieu. Pour garantir une chance de succès à une éventuelle transplantation, il faudrait que les conditions dans le milieu source soient proches sinon identiques à celles dans le milieu hôte.

L’équipe Green Connexion lors d’une traversée de la Biwomé. Photo@greenconnexion. 2015.

En 2014-2015, sous un financement de Rufford Small Grant, nous avons étudié les conditions physiques

et chimiques des eaux de la Sanaga à Nachtigal, puis Edéa et comparé à celles des eaux des fleuves Afamba, Mbam, Kelle, Nyong, Dibang, Lep Riton et Ngwei.

Statistiquement, les caractéristiques physico-chimiques de la Kelle et de Lep Riton étaient plus proches de celles de la Sanaga à Edéa et Nachtigal. Ces deux fleuves constituaient de ce fait les meilleurs sites pour une potentielle transplantation des Podostemaceae endémiques en provenance des sites menacés d’Edéa et Nachtigal. Cependant, les deux cours d’eau ne sont pas des affluents de la Sanaga. En prenant en compte la taille du fleuve ainsi que son lien de parenté avec la Sanaga, le Mbam avait également été retenu comme site pour une éventuelle transplantation.

Perspectives

Le Cameroun comporte de très nombreux barrages. Les actions de conservation des plantes aquatiques d’eau douce dans les cours d’eau où sont

construits ces barrages, si elles ne sont pas inexistantes, sont diverses et isolées. Pourtant un cours d’eau tient en un tout. Quand plusieurs barrages y sont construits, leurs actions de conservation
se doivent d’être concertées et coordonnées. Nous envisageons dans un avenir proche, de concert avec les ministères de l’eau et de l’énergie du Cameroun, de l’environnement et de la protection de la nature, l’UICN et toutes les parties prenantes sur le terrain, la mise en place d’une plateforme commune de réflexion et d’échange sur les actions en faveur de la conservation de biodiversité d’eau douce dans les grands fleuves du Cameroun.

Echantillons d’eau

Sanaga: Un fleuve très sollicité.

Marlène Ngansop, Preacious Forbi & Jean-Paul Ghogue.

Green Connexion (04 Mai 2017)

Localization of River Sanaga in Cameroon. Source: Wikipedia

Localisation

Le bassin de la Sanaga, estimé à 133 000 Km2, occupe la partie centrale du Cameroun, dans la zone de contact forêt-savane, et est situé entre 3o22 – 7o22 latitude N et 9o45 – 14o57 longitude Est. Depuis sa source principale sur le plateau de l’Adamaoua jusqu’à ce qu’il se jette dans l’océan Atlantique, le fleuve Sanaga s’écoule à travers quatre régions du Cameroun, en l’occurrence l’Adamaoua, l’Est, le Centre et le Littoral.

Présentation

Le fleuve Sanaga parcourt une distance d’environ 920 Km depuis sa source jusqu’au golfe de Guinée, avec un débit d’environ 2200 – 3200 m3/s pendant la haute saison pluvieuse. Trois sections principales  se distinguent dans le fleuve en l’occurrence : la haute Sanaga dominée par le fleuve Djerem dans l’Adamaoua ; la moyenne Sanaga représentée par le fleuve Mbam qui prend sa source depuis les hautes terres de l’ouest et rejoint la Sanaga quelques 80 Km plus bas ; et la basse Sanaga qui est la partie basse du fleuve après le barrage hydroélectrique d’Edéa jusqu’à l’océan Atlantique. Plusieurs autres petits affluents de la Sanaga existent. Le fleuve est riche en chutes et en rapides. Son lit est en majorité rocailleux avec de grand dépots de sables.

Un fleuve très sollicité

Plusieurs activités ont lieu sur le fleuve Sanaga:

Pêche: Les réservoirs sont surpêchés, plus souvent par les pêcheurs en provenance d’autres parties du pays ou de pays voisins. En fait, la pêche ne constitue pas l’activité principale des populations riveraines. Elles ont surtout besoin de fleuve et ses zones humides pour d’autres usages domestiques ou comme source de fumier pour leurs terres pendant les inondations.

Fisherman and children at the shore of Sanaga River (photo@green Connexion).

Sand collection at the shore of the river

L’extraction du sable est l’activité la plus lucrative de tout le bassin de la Sanaga. On peut voir quotidiennement plusieurs milliers de « pêcheurs de sable » comme on les appelle plonger tout au long de la rivière, ou conduire de lourds canoës remplis de sable, ou encore chargeant des camions. Plusieurs centaines de camions peuvent ainsi être chargés chaque jour sur les bords du fleuve. Les adultes aussi bien que les enfants prennent part à cette activité.

A cause de son débit important, la Sanaga est très sollicité pour la construction des barrages. En effet, à travers tout le bassin de la Sanaga, deux types de barrages sont construits : les barrages hydroélectriques pour la production directe de l’électricité (Edéa, Song Loulou) et les barrages de retenue pour la régulation du flot dans la rivière Sanaga (Mbakaou, Bamendjin, Mapé et Lom-Pangar).

Edea hydroelectric dam. Photo@ Green Connexion

Nachtigal rapids on the Sanaga River. Photo@Green Connexion

Transplantation des Podostemaceae

Titre

Identification des sites favorables à la transplantation des Podostemaceae menacés par les barrages hydro-électriques sur la rivière Sanaga (Cameroun).

Auteur : Ghogue Jean-Paul

Membre IUCN de la Commission pour la Survie des Espèces (SSC), particulièrement au Groupe des Spécialistes pour les Plantes aquatiques d’eau douces (FPSG) et Représentant pour l’Afrique du Sous-Groupe Podostemaceae ; Green Connexion – Cameroun. jpghogue1062@yahoo.fr , tel. 237. 672570272.

 

 

Au Cameroun actuellement, différents projets de construction de barrages hydro-électriques, ajoutés à ceux déjà existant, menacent sérieusement la survie des Podostemaceae, puisqu’il est reconnu que les barrages modifient ou détruisent leur habitat (Quiroz et al., 1997).

Les Podostemaceae sont des plantes à fleur submergées. Elles sont très sensibles aux variations des caractéristiques physico-chimiques de l’eau (Ghogue et al., 2010), et de ce fait, c’est la famille de plantes d’eau douce la plus menacée de disparition en Afrique Centrale (Ghogue, 2011). Ceci s’explique par le fait que ces plantes très spéciales vivent exclusivement sur les rochers des chutes et des rapides, et leur biotope exclusif ci-dessus est aussi le lieu idéal pour la construction des barrages. Bien plus, avec 10 genres et 37 espèces, le Cameroun se trouve être le lieu d’existence privilégié pour cette famille (Ghogue et al., 2010). Le fleuve Sanaga à lui seul contient10 espèces de Podostemaceae, parmi lesquelles 7 sont menacées et 4 endémiques.

Généralement, dans le processus de construction des barrages, la conservation in situ (sur place) des Podostemaceae est techniquement difficile et coûteuse. Ainsi, leur transplantation, si elle est possible, est l’alternative la plus tentante.

C’est dans ce contexte que Dr Ghogue Jean Paul, spécialiste des Plantes aquatiques d’eau douce pour la sous région Afrique centrale, membre du Groupe des Spécialistes pour Les Plantes aquatiques d’eau douce (FPSG) de la Commission de Survie des Espèces (SSC) qui délivre la célèbre liste rouge des espèces menacées de l’UICN, a bénéficié d’une subvention de la « Rufford Small Grant for Conservation » avec une recommandation du Programme Cameroun de l’UICN, pour un projet d’identification des sites favorables à la translocation des espèces endémiques de Podostemaceae menacées par les barrages sur le fleuve Sanaga au Cameroun.

Pour s’y faire, des échantillons d’eau ont été collectés au cours de 6 campagnes mensuelles successives (3 en saison sèche et 3 en saison pluvieuse). Ceux-ci ont été collectés dans 8 cours d’eau autres que la Sanaga préalablement identifiés dans les régions du Centre et du Littoral : Afamba, Mbam, Kelle, Nyong, Lep Riton, Ngwei, Dibang et Eding (hôtes potentiels des espèces à transplanter HP), ainsi que sur la Sanaga à Nachtigal et à Edéa (sources des espèces à transplanter SE).

 

Il était testé dans ces échantillons les nitrates, les phosphates, le PH, les substances totaux dissous, la conductivité, la température extérieure et la température de l’eau. Les données de SE ont par la suite été statistiquement comparées à celles de HP.

Il en a résulté que les fleuves Mbam, Lep Riton et Eding ont montré les compositions chimiques les plus proches de celles de la Sanaga à Edéa et à Nachtigal. Le Mbam et Eding sont des affluents de la Sanaga tandis que Lep Riton est un affluent du Nyong. Eding a été éliminé de la liste à cause de sa trop grande proximité avec la ville d’Edéa, et les fleuves Mbam et Lep Riton ont été retenus comme les hôtes potentiels pour la transplantation des Podostemaceae menacées par la construction des barrages hydro-électriques sur la Sanaga.

Des appuis sont nécessaires pour la communication, la sensibilisation et l’information des populations et entreprises opérant dans ces zones sur les menaces qui pèsent sur ces plantes ; mais également sur les essais de translocation des ces plantes sur les sites identifiés favorables.

 

Références

 

– Ghogue J. P., Imaichi R., Kita Y. & Porembski S. (2010): River ecology and distribution of Podostemaceae in Cameroon. In Xander Van der Burgt, L.J.G. Van der Maesen & Jean Michel Onana (Eds.). Systematic of African Plants. Kew Publishing. P597-604.

– Ghogue J.-P. (2011). The status and distribution of freshwater plants in Central Africa. In Brooks E.G.E., Allen D.J. and Darwall W.R.T. The status and distribution of freshwater biodiversity in Central Africa. Redlist. 92 – 109.

– Quiroz, F. A., Novelo R. A. and Philbrick C. T. (1997). Water chemistry and the distribution of Mexican Podostemaceae: a preliminary evaluation. Aquat. Bot. 57: 201-212.

Equipe de Green Connexion

Au cours de la dernière assemblée générale de Green Connexion tenue le 07 septembre 2012, un comité de 07 membres avait été désigné pour définir entre temps les actions à mener par l’association pour le compte du dernier trimestre de l’année 2012. Le dit comité s’est en effet réuni le samedi 22 septembre 2012 à 14 h. Faisant suite aux différents débats et réflexions, les propositions suivantes ont été arrêtées :

 

ASPECT DE LA RECHERCHE

Poursuite des activités de recherche individuelles des membres. A savoir la recherche sur :

– La phytogéographie du Cameroun ;

– La biodiversité et la gestion des ressources forestières dans le sud Cameroun ;

– Les Champignons du Cameroun ;

– La systématique et la taxonomie de quelques collections de bryophytes de la ville de Yaoundé ;

– L’évaluation de la biodiversité végétale des monts Bamboutos ;

– L’étude systématique et taxonomique de quelques collections de ptéridophytes de la ville de Yaoundé ;

– La gestion de la biodiversité et de la biomasse dans les systèmes d’utilisation des sols dans la région de l’Extrême Nord

 

ASPECT CONSERVATION

– Projet de restauration d’un écosystème aquatique à savoir le lac de L’université de Yaoundé I, en accord avec les autorités de l’administration universitaire.

– Mise en place d’une pépinière expérimentale de Alstonia booneii.
ASPECT EDUCATION

– 2 journées expérimentales de présentation sur l’éducation environnementale.

– Numérisation et mise en ligne des résumés de toutes les thèses de doctorats de biologie végétale disponibles.

La communication de Green Connexion sera calquée sur toutes les actions et activités
qu’elle devra mener les trois mois à venir.
Ont participé à la mise en place de ce programme d’activité :

  • Ghogue Jean paul,
  • Tadjouteu Fulbert,
  • Kengne Olivier Clovis
  •  Ngansop Tchatchouang Eric.

Préambule

La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) initiée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP) a trois objectifs : La conservation de la diversité biologique ; une utilisation durable de ses composantes ; et le partage juste et équitable des bénéfices provenant de l’utilisation des ressources génétiques. Dans le premier plan stratégique de la convention adopté en 2002, les parties se sont engagées « à une application plus effective et plus cohérente des trois objectifs de la convention, pour atteindre d’ici 2010 une réduction significative du taux actuel de perte de la biodiversité au niveau global, régional et national, en guise de contribution à l’allégement de la pauvreté et au bénéfice de toute vie sur terre ». Cependant en 2011, Il est reconnu de façon consensuelle par la communauté scientifique, que la perte des habitats ainsi qu’un taux élevé d’extinction continuent dans le monde. A moins qu’une action urgente ne soit entreprise pour inverser la tendance actuelle, une large gamme de services écosystémiques, soutenus par la biodiversité, pourraient être rapidement perdus.

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Par décision V/10, la conférence des Parties (COP) de la CDB décida d’examiner, à sa sixième assise en avril 2002 (Cartagène, Colombie), l’institution d’une Stratégie Globale pour la Conservation des Plantes (SGCP). L’objectif global de la stratégie est d’atteindre les trois objectifs de la convention, en particulier pour ce qui est de la diversité floristique. Par décision VI/9, COP adopta la SGCP, et invita les parties prenantes à ratifier la stratégie et à contribuer à sa mise en œuvre. Les parties et les gouvernements furent donc invités par la suite à développer des objectifs nationaux et/ou régionaux et à les incorporer dans les plans, les programmes et les initiatives appropriés.

La Stratégie comporte les 5 objectifs ci-après :

  • Objectif I : La diversité floristique est bien comprise, documentée et reconnue ;
  • Objectif II : La diversité floristique est urgemment et effectivement conservée ;
  • Objectif III : La diversité floristique est utilisée de manière durable et équitable ;
  • Objectif IV : Education et prise de conscience à propos de la diversité floristique, promotion de son rôle dans la gestion durable des moyens de subsistance et son importance pour toute vie sur terre ;
  • Objectif V : Développement des capacités et de l’enthousiasme public nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie.

En ratifiant la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) en Juin 1994, le Gouvernement du Cameroun (GoC) a reconnu que la mise en œuvre des dispositions de la convention arrêterait et même renverserait la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes pour le bénéfice du Cameroun et du monde d’aujourd’hui et de demain. La conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable de ses composantes ne sont pas la responsabilité du seul gouvernement. En impliquant les représentants des différentes catégories de décideurs de la biodiversité dans le développement de la Stratégie Nationale et du Plan d’Action sur la Biodiversité (NBSAP), il était reconnu que chaque Camerounais doit se sentir concerné par la biodiversité et que la mise en œuvre du NBSAP est fondamental pour réussir le développement national et améliorer le bien-être individuel.

La loi Camerounaise N° 96/12 du 05 Août 1996, la loi cadre de la gestion environnementale, Titre III, Chapitre V sur la gestion des ressources naturelles et la conservation de la diversité biologique, Article 62 dit : « La protection de la nature, préservation des espèces animales et végétales ainsi que leur habitat, la défense des équilibres biologiques et des écosystèmes, la conservation des diversités biologiques et génétiques contre toute cause ou menace de dégradation ou d’extinction est d’intérêt national. C’est la responsabilité des services publics et de chaque citoyen de travailler pour la défense de l’héritage naturel ».

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Ce que nous faisons

Our Strategy and action plan for plants’ conservation in Cameroon and Tropical Africa.

Green Connexion est un groupe environnemental, travaillant surtout pour la conservation des plantes et la protection de l’environnement. Pour la conservation de la biodiversité, sa stratégie est essentiellement calquée sur celle de la Stratégie Globale pour la Conservation des Plantes (SGCP) de la CDB (Convention sur la Diversité Biologique) et la Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la biodiversité (NBSAP) au Cameroun. Pour la protection de l’environnement, GC respecte la loi Camerounaise N°96/12 du 05 Août 1996, loi cadre sur la gestion environnementale, Titre III, Chapitre V sur la gestion des ressources naturelles et la conservation de la diversité biologique, Article 62.

1. Cadre reglémentaire.

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Green Connexion est une organisation légale sur le territoire Camerounais. Elle se situe dans le cadre de la SGCP. Suivant les Cibles 15 et 16 de l’Objectif V de la SGCP, l’Association a été créée en 2008. Son processus de légalisation a commencé en 2010, et l’Association a été signée en Janvier 2011. Aujourd’hui, l’Association est officiellement enregistrée sous: Association n°00000156/RDA/J06/BAPP du 31 janvier 2011. En effet, l’Objectif V de la SGCP recommande le développement des capacités et un engagement public suffisants, nécessaires à la mise en œuvre de la Stratégie. Sa Cible 15 recommande que soit mise en place un nombre suffisant de personnes entrainées, travaillant avec les moyens appropriés, selon les besoins nationaux, pour mettre en œuvre les Cibles de la Stratégie ; et Cible 16  recommande que soit établis et renforcés les institutions, les réseaux et les partenariats pour la conservation des plantes au niveau national, régional et international pour la mise en œuvre des Cibles de la Stratégie. Le but immédiat de GC est de grandir et de devenir dans les deux années à venir une ONG. Pour atteindre cet objectif, nous nous engageons à entreprendre, en fournissant des efforts pour que cela soit couronné de succès, le maximum de travaux possibles dans le domaine de la conservation. A travers une communication soigneusement ciblée, l’objectif de Green Connexion est d’être aussi présent que possible sur toute l’étendue du territoire national.

2. Recherche.

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Green Connexion
suit l’Objectif I de la SGCP. En effet, cet Objectif recommande que « La diversité floristique soit bien comprise, son contenu documenté et reconnu”, et Cible 1 de l’Objectif I recommande la création « d’une flore en ligne de toute plante connue ». De ce point de vue, GC planifie d’élargir un peu plus son expertise dans le domaine des sciences végétales, et de s’ouvrir à plus de collaboration à travers le monde entier, en particulier vis-à-vis des universités et des instituts de recherche. GC est une organisation scientifique. Par conséquent, ses membres font couramment la recherche dans des domaines variés : Phytogéographie, Systématique, Ecologie, Foresterie, Chimie, Ethnobotanique ainsi que les sciences sociales. Recherche et assistance à la dscn3611recherche font partie de ses priorités fondamentales, et ses activités dans ce domaine sont :

  • Organisation des travaux de terrain.

Green Connexion est convaincu que la plupart du temps, le succès d’une mission de recherche dépend de son organisation. La raison en est qu’il n’est généralement pas facile, voir impossible de préparer une sortie de terrain à distance. GC propose donc de mettre son expérience au  service des chercheurs : Demande de permis de recherche, communication, conseils, réservation, prise en charge du début à la fin de la mission.

  • Collecte des plantes

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La collecte des plantes et une bonne identification sont la première ressource de tout professionnel des plantes (chercheur, enseignant, urbaniste, jardinier, botaniste, physiologiste, pharmacien, chimiste, biochimiste, ethnobotaniste etc.). Une fois absents, ces deux aspects peuvent transformer une simple recherche quelque fois en cauchemar. Les membres de GC se composent de meilleurs spécialistes, qui plante-3proposent d’éviter une perte inutile de temps et d’énergie. GC accepte de collecter le matériel biologique pour votre recherche ou pour votre activité : Echantillons d’herbier, graines, ou toute autre partie de la plante, du matériel en gel de silicate pour les études d’ADN ou en alcool pour les études anatomiques. GC fera cela dans le cadre réglementaire national.

  • Collaboration

Le développement des capacités stipulé par la SGCP passera par la collaboration; et le besoin de compétences variées dans la mise en place de projets multidisciplinaires demande une complémentarité. Par conséquent, GC est ouvert à toute sorte de collaboration ayant trait à la conservation de la biodiversité ainsi qu’à la protection et à la gestion de l’environnement. L’Association est ouvert à tout ONG national et international ; aux universités et aux laboratoires etc. Pour les organisations internationales, il existe un avantage certain à associer les chercheurs locaux (natifs ou originaires du lieu où vous voulez mener votre recherche) à votre recherche. Vous partagez mutuellement vos expériences, et entre autres, vous profitez des chercheurs locaux leur connaissance du terrain. GC propose de mettre en contact les chercheurs de même domaine. Aussi, si/où il est besoin d’un étudiant avec qui démarrer un nouveau projet au Cameroun, GC serait fier d’en recommander un parmi les meilleurs.

  • Representation

Universités, Organisations, laboratoires, Affaires, Commerçants, Pharmaciens, etc. qui traitez les avec les plantes. Si votre budget ne vous permet pas d’ouvrir vos bureau en Afrique tropicale ; ou vous avez déjà un projet dont vous voulez faire la promotion ou entreprendre en Afrique tropicale etc., GC serait content de vous représenter au Cameroun. De même, réunions ou ateliers etc., si vous ne pouvez pas venir, GC pourra aussi vous représenter, et vous enverra à la fin de la réunion un rapport détaillé et fidèle.

  • Organisation des rencontres

Si vous envisagez de tenir une réunion au Cameroun: Réunion de travail, table-ronde, conférence, séminaire, atelier etc., GC serait fier de l’organiser pour vous dans les normes professionnelles. Ainsi, vous serez déchargés de toute sorte de stress liée à l’organisation.

  • Conseils et suivis environnementaux

Si vous envisagez de mener une recherche ou toute autre activité liée aux plantes dans la région Afrique tropicale et au Cameroun en particulier, GC vous fournira en temps réel tout un lot de conseils utiles sur la faisabilité de votre projet, son coût, les hommes, la nature, la biodiversité, la sécurité, l’administration etc. Si pour une quelconque raison vous recherchez une plante en particulier, nous vous conseillerons sur le meilleur moyen de la trouver.

 

  • Consultationune-annonaceace-non-identifiee

Inventaires, étude environnementale, suivi, plan et développement etc., GC offrira à la qualité de votre travail les meilleurs spécialistes du moment.

 

 

 

3. Plant’s assessment

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GC adhère aux objectifs de CARLA (Central African Red List Authority). Quelques-uns de ses membres appartiennent au comité exécutif de cette autorité, du SSC (Commission pour la Survie des Espèces) et du FBU (Unité pour la Biodiversité d’eau douce) de
l’IUCN. GC respecte par conséquent la Cible 2 de l’Objectif I de la SGCP, qui stipule que “soit faite une évaluation du statut de conservation de toutes les espèces de 2016-11-24_015302plantes connues, aussi loin que possible, pour guider tout action de conservation ». Certains membres de GC ont déjà jusqu’à présent mené des évaluations importantes de plantes et beaucoup d’autres sont en cours. GC envisage d’encourager CARLA à organiser plus de séminaires d’évaluation sur une base annuelle ou bisannuelle. L’Association proposera son soutien et expertise dans le domaine, et envisage d’organiser des séances de formation ponctuelle sur l’évaluation du statut de conservation des plantes, en particulier comment utiliser les lignes directrices de l’IUCN. Ces formations seront dirigées surtout vers les étudiants d’université.
4. Conservation

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GC adhère à la politique de la CDB; et les Objectifs de la CDB sont la conservation de la diversité biologique; l’utilisation durable de ses composantes; et le partage juste et équitable des bénéfices issus de l’utilisation des ressources génétiques. Par conséquent, Objectif II de la SGCP stipule que “la diversité floristique soit urgemment et effectivement conservée”. Cible 7 de cet Objectif stipule que « Au moins 75 pour cent de plantes menacées connues soient conservées in situ » et Cible 8 stipule que soit conservé « 75 pour cent de plantes menacées connues dans des
collections ex situ, de préférence dans le pays d’origine, et au moins 20 pour cent disponible pour des programmes de recouvrement et de restauration ». Le Cameroun au sud de l’Adamaoua est partagé entre le « Wilderness Area » et le « hotspots » de la biodiversité (Voire UNDP 2004). Cette aire héberge de loin l’une des plus importantes biodiversités et endémisme en Afrique tropicale (Linder, 2001). Ainsi que sur beaucoup d’endroits sur le continent et dans le monde, la perte de l’habitat et le foret-riveraine-nyongdéclin de la biodiversité dus à l’agriculture et la surexploitation sont alarmants. Par conséquent, la conservation au Cameroun aujourd’hui est un sujet un peu plus à l’ordre du jour. Dans le cadre de notre travail de conservation, les années antérieures, nous avions été restrictifs en termes de famille de plantes. Cependant, devant l’extinction alarmante actuelle des espèces, GC est engagé à apporter son expertise à la sauvegarde de toute espèce de plantes menacées au Cameroun et partout où il serait possible et où la nécessité se ferait sentir en Afrique Tropicale. Concrètement, nous recherchons activement des financements pour réaliser nos projets de conservation, pour organiser des campagnes et des publicités de conservation, ainsi que des inventaires et des suivis etc.

Devastated landscape at the two banks of the Nyong around Mbalmayo (seen from Nseng Nlong). Photo@Green connexion archives.

Devastated landscape at the two banks of the Nyong around Mbalmayo (seen from Nseng Nlong). Photo@Green connexion archives.

5. Education

L’éducation est l’une des plus importantes activités de GC. En effet, Object IV de la SGCP recommande la promotion de l’Education et de la prise de conscience à propos de la diversité des plantes, son rôle dans la subsistance durable et son importance pour toute vie sur terre. Dans la Cible 14 de cet Objectif, la SGCP recommande l’incorporation de l’importance de la diversité des plantes et le besoin de sa conservation dans les programmes de communication, d’éducation et de l’avertissement du public. Notre plan est que dans les années à venir, nous recherchions les financements pour soutenir les stages académiques pour les étudiants dans les domaines de la conservation de la biodiversité et la protection de l’environnement; pour organiser des discussions éducatives et des séminaires; pour éditer et publier des posters éducatifs et des brochures ; et pour nous octroyer des programmes radio et télé sur la conservation. Tout au long de l’année, à travers des programmes sophistiqués, GC mettra sa connaissance de la nature au service de l’éducation environnementale des jeunes. Son objectif est de susciter ou d’améliorer la réaction affective de l’enfant vis-à-vis de l’élément naturel.

6. Développement des capacités.

Le développement des capacités est l’une des premières priorités pour la mise en œuvre de la SGCP. Dans son Objectif V, elle recommande le développement des capacités et un enthousiasme du public nécessaires à la mise en œuvre de la Stratégie ; et dans sa Cible 15, elle recommande un nombre suffisant de personnes entrainées travaillant avec les moyens appropriés, en rapport avec les besoins nationaux pour réaliser les Cibles de la Stratégie. GC milite entièrement en faveur de cet objectif. Notre plan est de rechercher généralement des solutions pour la mise en œuvre de la SGPC au Cameroun et en Afrique Tropicale, mais concrètement, nous rechercherons des financements pour plus de projets sociaux et environnementaux, dans lesquels il sera possible de former plus de personnes dans les fondamentaux de la conservation de la biodiversité, ainsi que la protection de l’environnement. Par exemple, les gens seront formés à l’écotourisme, aux techniques sur les énergies renouvelables, les sciences forestières, l’artisanat, la conservation des aliments etc.

7. Communication

Conservation, a bit of courage and patience. Former Mamfé-Bamenda road. Photo@Green connexion archives

Conservation, a bit of courage and patience. Former Mamfé-Bamenda road. Photo@Green connexion archives

GC est averti que toute initiative de conservation est dirigée vers un public, et croit que la communication sera le premier outil dans ce contexte. Objectif IV de la SGCP recommande explicitement la promotion de l’éducation et de la prise de conscience sur la diversité
floristique, son rôle dans la gestion durable des moyens de subsistance et son importance pour toute vie sur terre , et dans sa Cible 14, elle recommande l’incorporation de l’importance de la diversité floristique et le besoin de sa conservation dans les programmes de communication, d’éducation et d’avertissement du public. GC possède sa propre page web (www.greenconnexion.org) et son adresse e-mail (greenconnexion@greenconnexion.org ). Ceux-ci lui donneront plus d’opportunité pour communiquer avec un large public, mais cela ne sera pas suffisant, car dans les zones rurales par exemple, internet ne fait pas partie des modes de communication. Notre plan pour le futur sera de développer plus de moyens adaptés de communication, en particulier le contact direct, le contact avec les peuples et les officiels: Causeries, posters, programmes radio et télé, rencontres, séminaires etc.