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Green Connexion participe à la COP 14

Une vue de l’enseigne de la conférence à Sharm El Sheikh. @greenconnexion. 17 novembre 2018.

Green Connexion a eu l’insigne honneur cette année, d’être invité à participer à la COP 14 (Quatorzième conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CDB)), organisée à Sharm El Sheikh (Egypte) du 17 – 29 Novembre 2018. Le thème de la COP 14 était « Investir dans la biodiversité pour les hommes et la planète ». En mettant l’homme au centre et même en avant de la planète, ce thème attire l’attention sur le rôle primordial qui incombe à l’être humain dans la préservation de son espace unique qu’est la planète terre. La terre est en effet notre hôte et notre nourrice. Quoique pouvant revêtir plusieurs caractères (agriculture et chasse ménagée, collecte et commercialisation des produits issus de la biodiversité, définition des politiques d’exploitation etc.), investir dans la biodiversité revêt toujours un caractère économique et de conservation. Nous le faisons donc pour nous même et pour la planète qui nous héberge.

Siéger comme observateur     

Green Connexion siège comme Observateur. S’il ne peut participer aux décisions (prendre part aux votes), il peut assister aux séances, participer à des débats et, sur ce chapitre, sa longue expérience dans le domaine de la conservation de la biodiversité compte. En invitant Green Connexion ainsi que beaucoup d’autres Organisations Non Gouvernementales (ONG) à travers le monde, les Nations Unies misent sur toutes leurs ressources en matière de crédibilité, afin que cela apporte une plus-value à cet évènement planétaire qu’est la COP 14.

Dr. GHOGUE Jean-Paul, Coordonnateur de Green Connexion, posant à côté du sigle de la COP 14 (Sharm El Sheikh, 17 Novembre 2018).

Un sommet universel  

A part l’objectif qui est celui du développement et de l’entretien de la Convention sur la Diversité Biologique, les quelques 2500 participants à la COP 14 viennent de par le monde entier. Ils sont représentés par les parties (196 à ce jour), les observateurs, les ONGs, les Chercheurs, Les Industriels etc. A travers le port vestimentaire à l’ouverture, on peut assister à l’impressionnante diversité qui constitue la culture mondiale dans sa totalité. Une autre grande diversité s’exprime à travers la multitude d’évènements parallèles organisés et la très grande variabilité des intérêts individuels ou de groupes distincts.

Green Connexion et les 25 ans de la CDB      

Green Connexion est une organisation relativement jeune. Elle ne voit le jour qu’en 2011. Cependant, à ce jour,  elle a fait son petit bonhomme de chemin dans le domaine de la conservation. Elle a déjà à son actif la plupart de tout ce qui est connu au sujet de la conservation des plantes aquatiques d’eau douce en Afrique Centrale. A ce titre, elle a manifesté cette année les 25 ans de la Convention sur le Diversité Biologique avec le faste justifié par cet enthousiasme qu’on retrouve généralement chez les plus jeunes. Et l’organisation débouche à Sharm El Sheikh avec beaucoup d’assurance.

Quelques photos

En avant plant et de gauche à droite : Dr. GHOGUE Jean-Paul (Coordonnateur de Green Connexion) ; Sa Majesté Sénateur Lekunze Nembo Andrea (Chef Supérieur du Groupement Bamumbu (SW)) ; Mohamadou Labarang (Ambassadeur du Cameroun en Egypte) ; Mme Prudence Galega (Point focal CDB – Cameroun). @greenconnexion, 17 novembre 2018.

 

Vue joyeuse au stand du Cameroun à Sharm El Sheikh.@greenconnexion, 17 novembre 2017.

 

Dr. GHOGUE Jean-Paul, coordonnateur de Green Connexion, posant avec des artistes Egyptiens. @greenconnexion, 17 Novembre 2018.

 

Par J.-P. Ghogue, Green Connexion, depuis Sharm El Sheikh, 19 novembre 2018.

Green Connexion et la célébration de la journée internationale de la biodiversité 2018 : Comme un fruit mûre ?

Green Connexion, c’est comme un enfant : Très enthousiaste… N’empêche. Sur la route, il sait pouvoir compter sur le regard des adultes, des anciens.

May & Nukia, jeunes étudiants à l’université de Yaoundé I, lors de la célébration de la journée internationale de la biodiversité le 22 Mai 2018. @greenconnexion photos. 2018.

25 ans cette année. Déjà ? – Demanderaient quelques-uns. 25 ans, c’est loin. C’est comme la distance d’ici à Rio de Janeiro, et Green Connexion n’était déjà pas né. Grandi avec son histoire, point besoin de franchir le mur du temps.

Depuis 2013, Green Connexion est resté bien solidaire à la célébration de la Journée Internationale de la Biodiversité, seul quelque fois, mais plus souvent avec la compagnie des anciens (Ministère de l’Environnement, UICN, Nachtigal Hydro Power Company, WWF, CIFOR et j’en oublie).

L’équipe de Green Connexion, lors d’une marche de protestation le 22 mai 2013 à Yaoundé. @greenconnexion photos. 2013.

2013, quand Green Connexion, presque juvénile, apprenait encore les rudiments de cet art qu’est la conservation, battait des tambours sur les rues de Yaoundé pour se faire entendre, bousculait les habitudes dans les barrages hydro-électriques du Cameroun, très enthousiaste donc. C’était il y a 5 ans. Quand même !

La relation entre Green Connexion et la Journée Internationale de la Biodiversité donc le thème en cette année 2018 était “25 ans d’actions pour la biodiversité” est d’abord émotionnelle, puis nostalgique.  Ce thème s’enrichie de la grandeur humaine, de ses aspirations universelles, ses espoirs, ses attentes et ses enthousiasmes, mais aussi de ses petitesses, ses pesanteurs, ses désespoirs, ses désinvoltures ainsi que ses laxismes. Il n’y a pas que Green Connexion qui se soit entièrement identifié à ce thème.

L’équipe de Green Connexion posant avec le Directeur et quelques membres de WWF Cameroon. @WWF website 2018.

Le 22 mai 2018, plus d’une cinquantaine de membres de Green Connexion ont été mobilisée pour aller fêter chez les plus grands, les rencontrer, partager leur expérience sur la biodiversité et discuter de l’avenir du monde. Le CIFOR (Center for International Forestry Research) et WWF (World Wildlife Fund) leur ont ainsi fait l’honneur. Et la fête était belle et conviviale.

L’équipe de Green Connexion posant avec le staff du CIFOR. @greenconnexion photos. 2018.

Les 23 et 24 Mai 2018, Lors de la célébration en différé de la dite journée organisée par le Ministère Camerounais de l’Environnement et le Protection de la Nature, Green Connexion a partagé publiquement le stand      avec l’UICN. En effet, ce dernier avait choisi Green Connexion comme membre modèle de la collaboration fructueuse qu’il entretient avec ses membres.

Finalement , Green Connexion et la célébration de la journée internationale de la biodiversité 2018 : Comme un fruit mûre ? Que non ! Plutôt comme un fruit mûrissant.

Equipe conjointe UICN-Green Connexion posant devant le stand commun (23 Mai 2018). De gauche à droite : Eugène Messina (Chef de station Radio Environnement, UICN) , Suzanne Kamgue (UICN) ; Mireil Tchoupou Votio (Green Connexion) ; Forbi Preacious Awin (Green Connexion) and Ghogue Jean-Paul (Directeur de Green Connexion). Photo@UICN photos. 2018.

Par Jean-Paul Ghogue

Director – Green Connexion.

 

 

 

 

 

@Green Connexion 2018.


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Green Connexion et la journée internationale de la biodiversité 2018

 

SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL À GREEN CONNEXION

Les risques encourus au travail sont multiples, tout dépend du type d’activité. Il est pour obligation d’assurer la sécurité des travailleurs dans tous les domaines de travail, ainsi une évaluation des risques doit être faite afin de protéger la vie des individus.

Des instructions claires sont données avant chaque opération

Pour le moment, le principal environnement de travail  de Green Connexion est le milieu aquatique (fleuves et rivières). Cette omniprésence dans l’eau demande une bonne évaluation des risques encourus dans un environnement pareil.

Travailler dans un environnement inhospitalier

Le principal risque à proximité des eaux étant la noyade, il existe plusieurs autres risques à l’exemple des entorses, des foulures, des blessures, des fractures des membres et les risques chimiques ou biologiques (Pollution de l’eau, contamination à l’onchocercose ou cécité des rivières etc.). Green Connexion met un accent particulier au bien-être de ses membres.

Green Connexion organise chaque année des sessions de formation en secourisme nautique en vue d’apprendre aux participants des notions de base en secourisme ; et ses membres consultent régulièrement un spécialiste pour des contrôles de l’onchocercose.

La formation se déroule par alternance de phase théorique et pratique. La phase théorique consiste tout d’abord en une énumération des différents types de secourisme, le secourisme nautique étant l’objet de la formation, il retient beaucoup plus l’attention.

Protection rapprochée pour un moindre risque

Formation par l’exemple

Tout d’abord, il est inculqué aux apprenants la notion de secourisme nautique, suivi de la présentation des mesures de sécurité à prendre pour une activité en environnement aquatique à savoir: Avoir toujours avec soi une trousse de premiers secours complète; être toujours accompagné d’au moins un membre de l’équipage qui sait nager, se munir des Vêtement de Flottaison Individuel (VFI) ou d’un gilet de sauvetage; se munir d’un casque adapté, des chaussures antidérapantes et des cordes d’alpinisme (pour ceux qui vont naviguer dans les zones rocheuses ou les cascades). Un des points majeurs de la  formation est  la présentation des différents types d’accidents pouvant survenir, ainsi que les techniques de secours à prendre en cas de noyade, d’entorse de foulure, de blessure et des fractures des membres.

Exemple de ce qu’il faut faire en cas de fracture d’un membre

Position latérale de sécurité

Si la victime est restée consciente et si elle respire normalement: après l’avoir séché et recouverte, on la met en  position demi-assise. Si elle se met à tousser ou à cracher de l’eau par le nez ou la bouche, il faudra la placer en position latérale de sécurité, pour faciliter l’évacuation du fluide. De même, les cas où la victime a perdu connaissance mais respirant  normalement, ou elle a perdu connaissance et ne respirant plus, et ceux ou la respiration est irrégulière sont démontrés.

NB: L’ensemble de manœuvres ne devant pas durer plus de 30 à 40 secondes.

Utilisation d’écharpes triangulaires

Pour les cas d’entorse et de foulure, un bandage élastique est recommandé de même que pour les cas de blessures. Il est rappelé de ne pas trop serrer le bandage sinon il va réduire la circulation sanguine; de toujours bander du point le plus éloigné au moins éloigné du cœur. En cas de fracture (bras, avant-bras, cuisse, tibia) des techniques d’immobilisation à l’aide des écharpes triangulaires sont conseillées.

Forte de cette initiation l’équipe de Green Connexion est toujours bien parée pour mener à bien ses activités et est toujours munie de son kit de sécurité pour chaque descente sur le terrain.

Une équipe de Green Connexion sur le terrain

Certaines exploration de Green Connexion

Certaines exploration de Green Connexion

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Green Connexion et ses membres à l’NHPC pour la journée Mondiale de la Biodiversité

Le projet hydroélectrique de Nachtigal Amont (420 MW), qui comprend la construction de barrages en béton compacté au rouleau (BCR), d’un canal usinier, d’une centrale hydroélectrique dotée de sept groupes de 60 MW et d’une ligne d’évacuation d’énergie jusqu’à Yaoundé, se situe sur le fleuve Sanaga à 65 km de Yaoundé.

Ce projet stratégique pour l’Etat du Cameroun est développé par une société projet camerounaise, Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), donc les actionnaires sont EDF International, l’État du Cameroun et la Société Financière Internationale, qui s’est fixée pour ambition de se conformer aux meilleures pratiques nationales et internationales en matière environnementale et sociale, d’aménagement hydraulique et de construction d’infrastructures.

 


Green Connexion et ses membres à l’NHPC pour la journée Mondiale de la Biodiversité

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Green Connexion et ses membres à l’UICN pour la journée Mondiale de la Biodiversité

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est uneunion de Membres composée de gouvernements et d’organisations de la société civile. Elle offre aux organisations publiques, privées et non-gouvernementales les connaissances et les outils nécessaires pour que le progrès humain, le développement économique et la conservation de la nature se réalisent en harmonie.

Créée en 1948, l’UICN s’est agrandie au fil des ans pour devenir le réseau environnemental le plus important et le plus diversifié au monde. Elle compte avec l’expérience, les ressources et le poids de ses 1300 organisations Membreset les compétences de plus de 16 000 experts. Elle fait aujourd’hui autorité au niveau international sur l’état de la nature et des ressources naturelles dans le monde et sur les mesures pour les préserver. Nos experts se divisent en six Commissions, dédiées à la sauvegarde des espèces, au droit de l’environnement, aux aires protégées, aux politiques économiques et sociales, à la gestion des écosystèmes, et à l’éducation et la communication.


Visite à l’UICN Cameroun

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Les actions de Green Connexion pour la conservation des plantes aquatiques

Les actions de Green Connexion pour la conservation des plantes aquatiques d’eau douce au Cameroun (2014 – 2016)

Preasious Forbi, Marlène Ngansop T., Mireil Tchoupou V., Eric Ngansop T. & Jean-Paul Ghogue (09 Mai 2017).

L’équipe de Green Connexion lors d’une remontée de la Sanaga en pirogue à moteur pour rejoindre l’embouchure de la rivière Djikem. Photo@greenconnexion. 2016.

Au Cameroun à l’heure actuelle, nous œuvrons dans le domaine de la conservation des plantes aquatiques d’eau douce dans les fleuves Sanaga, Nyong, Mbam, Ntem et Djikem. Nous œuvrons surtout dans la protection et la conservation des plantes directement menacées par la construction des barrages hydroélectriques et des barrages de retenue.

Sur le fleuve Sanaga, sous un contrat avec le Projet hydroélectrique de Nachtigal depuis 2015, Nous essayons de sauver d’extinction les plantes Ledermanniella sanagaensis (CR=en danger critique d’extinction) et endémique des chutes de Nachtigal où la construction du barrage du même nom est prévue, Ledermanniella thalloidea (EN=en danger d’extinction), toutes deux appartenant à la famille des Podostemaceae ; de Dregea abyssinica (CR à l’échelle nationale) appartenant à la famille des Asclepiadaceae.

L’équipe de Green Connexion lors d’une prospection sur le lit du fleuve Sanaga. Photo@greenconnexion. 2015.

Le fleuve Mbam étant le plus important affluent de la Sanaga, nous recherchons s’il existerait dans ce cours d’eau des plantes menacées sur la Sanaga par la construction des barrages. Nous y recherchons depuis 2016 les espèces citées plus haut, mais aussi Dicraeanthus zehnderi, Winklerella dichotoma, Zehnderia microgyna toutes les trois globalement CR, mais qui sont actuellement endémiques des chutes de la Sanaga à Edéa.

 

Nous effectuons sur le fleuve Djikem, cours d’eau qui se jette dans la Sanaga aux alentours de Mbandjock, le même travail de recherche que sur le Mbam.

Le Nyong est le deuxième plus grand cours d’eau du Cameroun après la Sanaga. Dans le cadre d’un sous-contrat avec Oréade-Brèche qui travaille pour la société Platinum Power, Green Connexion a, en 2016, effectué un inventaire sommaire des espèces aquatiques d’eau douce sur ce fleuve, et les résultats montrent qu’il comporte de nombreuses

L’équipe de Green Connexion lors d’une mission de prospection sur le fleuve Mbam. Photo@greenconnexion. 2016.

espèces intéressantes du point de vue de la conservation, par ce que menacées à de degrés divers. On peut citer par exemple Saxicollela nana (endémique du Nyong) et Ledermanniella boumiensis toutes deux (VUD2), Ledermanniella schlechteri, Ledermanniella bifurcata et Macropodiella heteromorpha toutes les trois (VU B2ab(ii,iii)) et Impatiens letouzeyi (EN).

Comparée à la Sanaga, actuellement, le fleuve Nyong reste relativement peu perturbé. Pour tout projet sur ce dernier, les exemples des espèces menacées ci-dessus montrent l’importance des initiatives de conservation des plantes aquatiques d’eau douce à la base c’est-à-dire avant le démarrage de tout projet d’envergure.

Dans le cadre du projet hydroelectrique de Memve’ele, nous avons prospecté et cartographié les sites favorables à une éventuelle transplantation des Podostemaceae menacées par le dit barrage sur les fleuves Ntem et Diwomé, à l’est et à L’ouest de Nyabessan (Nkong-meyos, Mvi’li Mengale, Nsebito, Nnemeyong, Ntebesock, Chantier barrage et Ebianemeyong), et les plantes à protéger sont Ledermaniella ntemensis (CR) et Ledermaniella annithomae (EN).

L’équipe de Green Connexion sur les cascades du fleuve Nyong à Dipippy. Photo@greenconnexion. 2016.

L’équipe de Green Connexion lors d’un inventaire sur les cascades du fleuve Ntem. Photo@greenconnexion. 2015.

Généralement, quand un grand projet est entrepris sur un grand cours d’eau, même avec la bonne volonté, les actions de conservation in situ (sur le site du projet) sont difficiles et coûteuses. Dans ce contexte, la transplantation (enlever l’espèce menacée pour aller la replanter ailleurs), la recherche et la conservation de nouvelles populations sont très souvent envisagés comme la meilleure alternative.

Or la plupart des plantes aquatiques d’eau douce sont très regardantes en termes de conditions physiques et chimiques du milieu. Pour garantir une chance de succès à une éventuelle transplantation, il faudrait que les conditions dans le milieu source soient proches sinon identiques à celles dans le milieu hôte.

L’équipe Green Connexion lors d’une traversée de la Biwomé. Photo@greenconnexion. 2015.

En 2014-2015, sous un financement de Rufford Small Grant, nous avons étudié les conditions physiques

et chimiques des eaux de la Sanaga à Nachtigal, puis Edéa et comparé à celles des eaux des fleuves Afamba, Mbam, Kelle, Nyong, Dibang, Lep Riton et Ngwei.

Statistiquement, les caractéristiques physico-chimiques de la Kelle et de Lep Riton étaient plus proches de celles de la Sanaga à Edéa et Nachtigal. Ces deux fleuves constituaient de ce fait les meilleurs sites pour une potentielle transplantation des Podostemaceae endémiques en provenance des sites menacés d’Edéa et Nachtigal. Cependant, les deux cours d’eau ne sont pas des affluents de la Sanaga. En prenant en compte la taille du fleuve ainsi que son lien de parenté avec la Sanaga, le Mbam avait également été retenu comme site pour une éventuelle transplantation.

Perspectives

Le Cameroun comporte de très nombreux barrages. Les actions de conservation des plantes aquatiques d’eau douce dans les cours d’eau où sont

construits ces barrages, si elles ne sont pas inexistantes, sont diverses et isolées. Pourtant un cours d’eau tient en un tout. Quand plusieurs barrages y sont construits, leurs actions de conservation
se doivent d’être concertées et coordonnées. Nous envisageons dans un avenir proche, de concert avec les ministères de l’eau et de l’énergie du Cameroun, de l’environnement et de la protection de la nature, l’UICN et toutes les parties prenantes sur le terrain, la mise en place d’une plateforme commune de réflexion et d’échange sur les actions en faveur de la conservation de biodiversité d’eau douce dans les grands fleuves du Cameroun.

Echantillons d’eau

Sanaga: Un fleuve très sollicité.

Marlène Ngansop, Preacious Forbi & Jean-Paul Ghogue.

Green Connexion (04 Mai 2017)

Localization of River Sanaga in Cameroon. Source: Wikipedia

Localisation

Le bassin de la Sanaga, estimé à 133 000 Km2, occupe la partie centrale du Cameroun, dans la zone de contact forêt-savane, et est situé entre 3o22 – 7o22 latitude N et 9o45 – 14o57 longitude Est. Depuis sa source principale sur le plateau de l’Adamaoua jusqu’à ce qu’il se jette dans l’océan Atlantique, le fleuve Sanaga s’écoule à travers quatre régions du Cameroun, en l’occurrence l’Adamaoua, l’Est, le Centre et le Littoral.

Présentation

Le fleuve Sanaga parcourt une distance d’environ 920 Km depuis sa source jusqu’au golfe de Guinée, avec un débit d’environ 2200 – 3200 m3/s pendant la haute saison pluvieuse. Trois sections principales  se distinguent dans le fleuve en l’occurrence : la haute Sanaga dominée par le fleuve Djerem dans l’Adamaoua ; la moyenne Sanaga représentée par le fleuve Mbam qui prend sa source depuis les hautes terres de l’ouest et rejoint la Sanaga quelques 80 Km plus bas ; et la basse Sanaga qui est la partie basse du fleuve après le barrage hydroélectrique d’Edéa jusqu’à l’océan Atlantique. Plusieurs autres petits affluents de la Sanaga existent. Le fleuve est riche en chutes et en rapides. Son lit est en majorité rocailleux avec de grand dépots de sables.

Un fleuve très sollicité

Plusieurs activités ont lieu sur le fleuve Sanaga:

Pêche: Les réservoirs sont surpêchés, plus souvent par les pêcheurs en provenance d’autres parties du pays ou de pays voisins. En fait, la pêche ne constitue pas l’activité principale des populations riveraines. Elles ont surtout besoin de fleuve et ses zones humides pour d’autres usages domestiques ou comme source de fumier pour leurs terres pendant les inondations.

Fisherman and children at the shore of Sanaga River (photo@green Connexion).

Sand collection at the shore of the river

L’extraction du sable est l’activité la plus lucrative de tout le bassin de la Sanaga. On peut voir quotidiennement plusieurs milliers de « pêcheurs de sable » comme on les appelle plonger tout au long de la rivière, ou conduire de lourds canoës remplis de sable, ou encore chargeant des camions. Plusieurs centaines de camions peuvent ainsi être chargés chaque jour sur les bords du fleuve. Les adultes aussi bien que les enfants prennent part à cette activité.

A cause de son débit important, la Sanaga est très sollicité pour la construction des barrages. En effet, à travers tout le bassin de la Sanaga, deux types de barrages sont construits : les barrages hydroélectriques pour la production directe de l’électricité (Edéa, Song Loulou) et les barrages de retenue pour la régulation du flot dans la rivière Sanaga (Mbakaou, Bamendjin, Mapé et Lom-Pangar).

Edea hydroelectric dam. Photo@ Green Connexion

Nachtigal rapids on the Sanaga River. Photo@Green Connexion